D’un territoire à un autre, le rapport des joueurs aux jeux d’argent n’est pas uniforme. Bien plus important encore, dans les différentes nations du monde, la faveur autour des jeux d’argent n’a pas commencé à la même époque. En Suisse, si l’on peut désormais distinguer une grande communauté d’amateurs de jeux de hasard et d’argent, toujours avide de gains, dans le présent article, nous allons vous faire découvrir l’évolution historique traversée par la confédération au sujet des jeux d’argent.
Des débuts en dents de scie…
Contrairement à certains pays comme la Chine (malgré la rigidité de la réglementation), les débuts de l’exploitation des jeux d’argent ne sont pas si lointains en Suisse. Il faut attendre le 19e siècle pour assister à des parties de jeux d’argent organisés au sein des « kursaals » dans le but de divertir la clientèle. La notoriété de ces établissements de jeux « improvisés » monte ainsi en flèche. Cependant, les gains n’étaient pas, pour le moins, assez stimulants à cette époque en raison du plafond des mises arrêté à cinq francs.
1993 et la mise en place des maisons de jeu
En raison de l’absence de lieux adaptés pour la libre exploitation des jeux d’argent en Suisse, plusieurs citoyens helvètes préféraient les régions étrangères voisines afin d’étancher leur soif de divertissement. Une situation qui se traduisait naturellement par d’importantes pertes financières pour l’État. La votation populaire du 7 mars 1993 constituait donc la parfaite occasion de remettre les choses dans l’ordre. À plus de 70 %, l’exploitation des maisons de jeu fut approuvée par le peuple. Désormais, c’est : moins de dépenses en frais de voyages pour les Suisses et les Suissesses, ainsi que de grosses recettes pour l’AVS.
Le 1er avril 2000, ladite loi entre en vigueur et consacre alors une nouvelle ère dans l’industrie suisse des jeux d’argent. Une période transitoire sera néanmoins observée avant la suspension de l’exploitation des jeux d’argent dans les « kursaals » et restaurants. Environ 21 maisons de jeu ouvrent leurs portes au cours des années 2002/2003 sur concession du Conseil fédéral. À défaut de cette dernière, les casinos d’Arosa et de Zermatt mettent la clé sous le paillasson peu de temps après.
L’an 2012 marque l’une des phases importantes dans l’évolution des jeux d’argent sur le sol suisse. Déjà en mars, le peuple valide très largement (87 % de pour et 13 % de contre) un article qui porte sur « Des jeux d’argent en faveur de l’utilité publique ». En fin d’automne 2012, deux nouveaux casinos, toujours sur une concession du Conseil fédéral, ouvrent à Neuchâtel et à Zurich. En 2018, une nouvelle loi sur les jeux d’argent est votée et entre en vigueur le 1er janvier 2019. Ce texte précise la volonté, tardive mais très claire, de laisser place à la transition vers le numérique. Le tout premier casino en ligne opérant sur le sol belge démarre officiellement ses activités environ six mois plus tard, c’est-à-dire en juillet.